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Saint-Barthélémy, îlot paradis

Article du 2 novembre 2014
Vue sur Gustavia © GP

Vue sur Gustavia © GP

Un SaintTrop’ des Antilles? Vous n’y êtes pas. Saint-Barth est sage comme une image, feutré, caché, dans ses buissons, derrière ses mornes et ses anses. Quelques unes des plus jolies plages du monde (Grande-Saline ou Gouverneur), des spots de plongée pour guetteurs de coraux, des baies dédiées aux surfeurs expérimentés (comme le terrible Washing Machine), des paysages montueux qui tombent en à pic dans la mer, dignes de l’Irlande, comme la route de Toiny à Grand Fond: on trouve tout cela à Saint-Barthélémy, y compris des hôtels de luxe à foison, de belles tables, des bars branchés, des magasins de marques détaxés.

L'anse de Public © GP

L’anse de Public © GP

Un petit paradis? Il y a de ça. Cet îlot de 24 km2 pour 10 km de long, comptant 6848 habitants permanents, situé à 250 km au Nord-Est de la Guadeloupe, à laquelle elle est administrativement rattachée, et 45 km au Sud-Ouest de Saint-Martin, est française, définitivement, depuis 1878. Découverte par Christophe Colomb en 1496, baptisé par son frère Bartholomeo, peuplée de colons français venus de la voisine Saint-Kitts, vendue en 1651 à Malte, envahie par les Indiens des Caraïbes, puis abandonnée jusqu’au 1673, avant d’être repeuplée par des Bretons et des Normands qui tinrent fermes et commerces. Trop pauvres pour acheter des esclaves et inaptes à produire la canne à sucre – d’où le curieux destin de l’île qui resta blanche à 95%.

Attente au Select © GP

Attente au Select © GP

Elle fut vendue aux Suédois sous Louis XIV qui nommèrent la « capitale » Gustavia, la déclarèrent port franc, en assurant la richesse. Racheté par les Français, Saint-Barth garda ses privilèges. Pas de taxes, ni d’impôts, le calme et la sérénité, des anses de rêve, des constructions sous surveillance – jamais plus haute qu’un palmier !-, une végétation jalouse, un climat doux, 28° en moyenne, mais tempéré par des alizés: on comprend la fortune de l’île qui fut redécouverte par de riches familles dans les années 50. Les Rothschild et les Rockefeller s’y sont fait bâtir de somptueux domaines. Il suffit de se hasarder sur la riche pointe Milou et de lorgner les demeures de rêve bâties en aplomb face à la mer pour imaginer que tout ici est un rêve.

La plage du Do Brazil © GP

La plage du Do Brazil © GP

Les hôtels de légende y sont légion. Rémy de Haenen, voyageur breton, qui y atterrit en 1951, y bâtit l’Eden Rock. Racheté par un couple d’Anglais, puis repris récemment par le groupe Oetker, qui possède notamment le Bristol à Paris, la demeure, sur un rocher en ligne sur la baie Saint-Jean et le minuscule aéroport, est devenu Relais & Châteaux. Au « top » de l’île,  le Guanahani, avec sa plage de luxe sur l’anse de Grand Cul de Sac, à la fois réserve naturelle protégée et paradis des amateurs de planche à voile, figure un « resort » de grand charme. Il y a les bungalows colorés aux toits ornés de frises, leur piscine individuelle, leur mobilier raffiné, le restaurant Indigo face à la mer et le Bartholoméo qui fait bar et table gastronomique le soir. C’est bien l’une des locomotives hôtelières de l’île, qui donne le ton aux modes, impose sa marque et son style.

Jean-Georges Vongerichten à l'Eden Rock © GP

Jean-Georges Vongerichten à l’Eden Rock © GP

D’autres petites unités se sont développées avec succès. Le Toiny, son anse solitaire comme un rocher ardu, avec ses suites panoramiques et son restaurant soigné, l’exquis Christopher sur la pointe Milou, avec son service complice et ses bungalows avec vue, le Saint-Barth Isle de France devenu le Cheval Blanc, sur la belle anse des Flamands, avec ses chambres sobres, sa « Case » gourmand et sa plage, comme son modeste voisin de la Baie des Anges ou encore le simple et relax Normandie à Lorient. C’est le signe que tout le monde peut trouver son bonheur à Saint-Barth. A condition d’y mettre le prix. Dans un îlot où rien n’est produit, peu pêché (si ce n’est des langoustes, et quelques poissons comme la dorade ou le marlin), les denrées classiques coûtent cher.

Un bungalow au Guanahani © GP

Un bungalow au Guanahani © GP

Pourtant les restaurants, qui proposent le plus souvent une cuisine « fusion », font tous des efforts. Offrent des mets pleins de saveurs, qu’illustre le neuf festival « Taste of St Barth »(il en est à sa seconde édition), qui rassemblait, du 30 octobre au 4 novembre, cinq nations, sept chefs (de Jean-Georges Vongerichten à Amandine Chaignot de Jérôme Nutile à Matsuo Hideaki, le trois étoiles d’Osaka, de Jean-Jacques Noguier au suédois Daniel Berlin sans omettre Thomas Troisgros venu de Rio de Janeiro, dans onze restaurants.

Daniel Berlin et Yannick Vinsot à la Case de l'Isle © GP

Daniel Berlin et Yannick Vinsot à la Case de l’Isle © GP

A trois heures des côtes américaines, Saint-Barth, ses paysages de rêve, ses routes sautillantes, ses haltes gourmandes, ses caves riches en grands crus, fait figure de première vitrine de la France.

La plage du Guanahani © GP

La plage du Guanahani © GP

Vu de l'hôtel Baie des Anges © GP

Vu de l’hôtel Baie des Anges © GP

Comité Territorial du Tourisme, Quai du Général de Gaulle, Gustavia, 97133 St Barthélémy.
Tél. +590 (0)590 27 87 27.
Site : www.saintbarth-tourisme.com

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Publié le 2 novembre 2014 par

Saint-Barthélémy, îlot paradis” : 1 avis

  • Chauvin

    Ces images sont magnifiques et reflètent bien le souvenir que j’ai de l’ile ou j’aimerai vivre .
    Continuez à nous envoyer du reve .Merci

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