Les chuchotis du lundi: l’OPA ratée de Ducasse, Lasserre, le Ritz, les autres…
L’OPA ratée d’Alain Ducasse sur les Grandes Tables du Monde
On vous a parlé, la semaine passée, de la passation de pouvoir de Marc Haeberlin à la tête des Grandes Tables du Monde et de ses successeurs possibles – sinon désignés – Laurent Gardinier et David Sinapian. C’est finalement ce dernier, époux d’Anne-Sophie Pic, et manager émérite à la tête de ses affaires de Valence à Lausanne, en passant par Paris et, bientôt, New-York, qui l’a emporté haut la main, le premier, patron de Taillevent et des Crayères, déjà président France des Relais & Chateaux, s’étant vite retiré du scrutin et devenant membre du bureau international. Deux candidats inopinés sont restés sur le carreau: Gérald Passédat du Petit Nice à Marseille, et surtout Laurent Plantier, directeur général et co-fondateur d’Alain Ducasse entreprise, vite apparu dans le cours du vote comme le sous-marin du grand chef planétaire, de Monaco à Tokyo, de Paris à New-York via Londres et de ses diverses maisons au sein de l’association. Certains grands chefs ont vu sa candidature comme une sorte de volonté secrète d’Alain Ducasse de mettre la main sur cette chaîne de prestige qui figure comme le jockey club de la profession.
Qui chez Lasserre?
Le départ de Christophe Moret pour le Shangri-La étant confirmé pour fin décembre prochain, qui va chez Lasserre? « Personne n’est encore nommé« , note Sylvie Buhagiar, avocate à Genève et patronne de la grande maison de l’avenue Franklin-Roosevelt, assurant qu’Antoine Pétrus, MOF sommelier, ancien du Crillon, restait directeur de la salle. Aux dernières nouvelles, on cherchait pour la maison un deux ou un trois étoiles actuellement sur le marché. Parmi les noms envisagés: ceux d’Eric Briffard, de Philippe Labbé, de Philippe Legendre et même celui de Michel Roth, qui fut jadis le chef de Lasserre, avant de revenir au Ritz…
Nicolas Sale au Ritz?
Cela y est! La direction du Ritz aurait pris sa décision. Mais qui? Il se murmure qu’il aurait choisi, parmi un panel de jeunes chefs doublement étoilés, la candidature de … Nicolas Sale, titulaire actuellement de pas moins de 4 étoiles (2 au Kilimandjaro, 2 au K2) à Courchevel. Hors les trop longues soirées d’hiver, le petit Nicolas s’ennuierait à la montagne et serait ravi de revenir dans la capitale. Ce natif de la région parisienne, formé jadis chez Senderens, Gagnaire, au Ritz avec Marc Marchand, au V avec Philippe Legendre, passé au Park Hyatt Madeleine au Café M, avant le Domaine du Castellet dans le Var et les Pêcheurs à Antibes, aurait « le profil » requis. Il serait : assez jeune pour tenir le coup longtemps dans une demeure qui n’aime guère les soubresauts, bien en cour au Michelin, enfin les épaules assez larges pour avoir su travailler en compagnie de grosses brigades sans avoir témoigné de coup de nerfs intempestifs. Mais, attention, l’annonce officielle de sa venue ne sera(it) faite qu’en toute fin d’année…
Les Pourcel ont-ils perdu leur tête?
Les frères Pourcel, qui auraient vendu leur maison à des investisseurs chinois, ne savent pas encore où installer leur table amirale (le Jardin des Sens à Montpellier). Pour l’heure, ils restent présents à Paris (la Maison Blanche), Palavas-les-Flots (le Carré Mer), Villeneuve-les-Maguelonne (le Café Mer), Tokyo (Sens et Saveur, avec Hiramatsu), Shanghai (Maison Pourcel) et s’apprêtent à ouvrir le Café Français à Colombo au Sri Lanka. On les trouve aussi désormais dans leur nouvelle thébaïde héraultaise, le Comptoir de Fontcaude du Vichy Spa Hôtel. Mais leur demeure étoilée nouvelle vague reste à trouver…
Mazzia à Marseille
C’est « le » buzz du moment à Marseille: AM, la table d’Alexandre Mazzia, chef mesuré et inspiré, follement créatif, sagement personnel, vertueusement équilibré, enfin à son compte, après quelques années au service des autres – notamment dans la maison Le Corbusier, à l’enseigne du Ventre de l’Architecte, jouant sa partition personnelle au gré de menus à ressort, changeants au gré de la marée, du marché, de l’humeur, de la saison. C’est en tout cas la demeure à visiter au cours d’une visite dans le Sud. Rendez-vous au 9 Rue François Rocca, 13008 Marseille. Tél.04 91 24 83 63. www.alexandremazzia.com . On vous en parle bientôt.
chana tova,bel humour merci!
Philip Roth écrivait des romans, il n’envisage pas une reconversion tardive dans la gastronomie
Très intéressant.je vais aller voir au 9 de la rue Rocca ce qu’il en retourne!
Cordialement