La Roustide
« Nice: les souvenirs d’enfance de Sandrine »
Une découverte niçoise exquise signée de notre correspondant de la côte, Alain Angenost.
La roustide, cette tartine grillée, frottée d’ail, recouverte d’olives noires et arrosée d’huile de la première pression, c’est plus qu’un souvenir pour Sandrine Bergia, c’est une partie de sa jeunesse à Barjols, quand toute la famille retrouvait pépé Léon, au moulin à huile, au moment de la récolte. C’était une fine gueule et sa ratatouille a marqué à jamais Sandrine qui la propose sur sa carte avec la pêche du jour, suivant les conseils de son père.
La Roustide, près d’Acropolis, est, comme sa propriétaire, une table pleine de charme. C’est la jeunesse qui y respire en cuisine avec Aurélien Nourry qui fut chef de partie chez Jacques Maximin puis Joël Garault, assisté de Tom Deyres. Ses assiettes, au droit fil des saisons, sont parfaitement maîtrisées, savoureuses et radieuses.
Des exemples de sa manière? La raviole de chèvre au citron vert et girolles, le duo de foie gras en terrine et poêlé sur un pain perdu avec crumble, la pomme de terre en robe des champs avec son manteau et sa crème de truffe (Tuber Aestivum) ou encore le filet mignon de veau et cèpes rôtis. Mais ne loupez pas, in fine, le pain perdu aux figues rôties au miel, ni la bien jolie tarte au citron et framboises. A retomber en enfance.
On a vite fait d’y prendre ses habitudes tant c’est bon comme le menu à la truffe. Du vrai fait maison et Sandrine qui distribue des vrais sourires sans compter, ce restaurant est un des plus agréables de la métropole niçoise, bien plus gourmande qu’on ne l’imagine.