La Villa d'Este
« Cernobbio: la légende de la Villa d’Este »
Ce vaste hôtel avec ses 152 chambres, suites et appartements, son tennis, sa piscine couverte et découverte posée sur le lac, ses boutiques, ses salons, ses jardins, est comme un palais blanc et rouge posé face à l’eau. L’histoire? Elle commence au XVe siècle avec quelques nonnes qui vinrent trouver refuge au bord du lac de Côme, bâtissant un monastère à deux pas d’un village de bûcherons et de pêcheurs nommés Cernobbio. La villa elle-même, que l’on nomme alors Garrovo, d’après le torrent de montagne voisin qui chute dans le lac, fut construite par l’architecte Pellegrino Pellegrini pour le très puissant Tolomeo Gallio, cardinal de Côme.
Rénovée au XVIIIe siècle après son rachat par le marquis Calderada, grand séducteur qui épousa Vittoria Pelusa, jeune ballerine de la Scala de Milan. A la mort du marquis, Donna Vittoria, encore belle, tombe amoureuse d’un général napoléonien, le comte Domenico Pino, qui fera ici retraite. La villa est acquise en 1815 par la future reine d’Angleterre, Caroline de Brunswick-Wolfenbüttel, qui se dit héritière de la grande famille régnant jadis à Ferrare. Elle devient alors la nouvelle ville d’Este et, après avoir été le lieu de plaisir de la belle Caroline, elle sera achetée par le Baron Ciani, en 1833, patriote italien, agent de Cavour, qui la conserva jusqu’en 1868. En 1860, une construction en trompe-l’oeil est inaugurée: c’est le pavillon de le reine, qui complète ainsi la demeure du cardinal, datant de la Renaissance. Elle est, deux ans durant, la résidence de l’Impératrice Maria Federowna, mère du Tsar Alexandre II, qui lui redonne une intense vie mondaine.
En 1873, un groupe d’hommes d’affaires comprend le parti à tirer de la villa, de son site à fleur d’eau, de ses jardins et la transforme en Grand Hotel Villa d’Este, réunissant ses deux villas: celle de la reine et celle du cardinal. Depuis plus d’un siècle, les aménagements se sont succédé pour mettre la Villa d’Este, résidence hôtelière à l’ancienne, villégiature des rois et demeures des amoureux du lac, à la hauteur de sa réputation. Il y a les salons élégants et feutrés, les beaux escaliers, la promenade face au lac, sa table chic et gastronomique (la Véranda) dont on va, bien sûr, reparler, son Grill relax. La Villa d’Este demeure une de ces légendes hôtelières dont l’Italie heureuse possède le secret.