Aux Trois Nagas
« Paris 16e: le retour d’Oth Sombath aux Trois Nagas »
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Oth Sombath, ce petit prince de la cuisine thaï, on le suit depuis deux décennies, entre Paris, Lille, St Tropez, les tables à son nom et celles où il jouent le mercenaire de charme. Le voilà revoyant, à sa manière ludique, une table de luxe mystérieuses, dédiée à trois dragons sur son bout de quai, au pied du métro aérien et du pont de Bir-Hakem, rappelant le cadre du Dernier Tango à Paris.
La discrète façade noire cache un intérieur laqué séducteur dans les tons rouges, oranges, jaunes, noirs. Le jeune patron, Prasith Soubinh, accueille avec gentillesse, tandis qu’Oth joue sa partition thaï nouvelle mode. C’est à a fois piquant, prenant, charmeur, présenté avec doigté, épicés avec mesure. Tom Yam aux crevettes, champignons, lait de coco, citronnelle et un trait d’orange (le grain de génie du maître), tartare de thon Albacore aux herbes thaï, daurade grillée avec son cromesquis au homard (dont le velouté s’écoule lorsqu’on le perce) ou encore pintade au curry vert, avant le rituel « tigre qui pleure » etsa sauce corsée se goûtent sans faiblesse.
Les desserts, qui mixent taro en feuille de lotus, sorbet mangue et fruits du temps ou nem au chocolat, sont bien vus. Et la carte des vins malicieuses, recèlent quelques pépites comme ce généreux San Armettu corse ou le riche gewurz Lorentz qui fait un mariage de raison avec les épices maison.