Mansouria
« Paris 11e: avec Fouad Laroui chez Fatema Hal »
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De Fatéma Hal au Mansouria, vous savez à peu près tout. Elle vante la cuisine du Maroc avec la foi du charbonnier, met au point un long documentaire qui rendra compte de cette « cuisine du lien », qui lui tient à coeur et qui réunit tous les pays de la Méditerranée avec ferveur. Ce soir, elle accueille son ami Fouad Laroui avec chaleur. Ce bel auteur, né, comme elle, à Oujda, dont on aima tant « Une année chez les Français« , sort ces temps-ci « Les Tribulations du dernier Sijilmassi » qui figure sur la liste des Goncourt.
Avec lui, et pour l’honorer, on goûte les salades en folie, la kefta de poulet joliment aromatisé à la nigelle, le zaalouk d’aubergine, les carottes à la fleur d’oranger, les rghaif à l’oignon et poivron, la tomate confite, les petites merguès à l’oignon et on en oublie. Ces délices sont le prélude de la « diaffa », ce repas de fête, dont le couscous à l’orge, le préféré de Fouad, sera le point d’orgue, avec agneau longuement cuit, légumes en bouillon, dont courgettes, choux, navets et carottes sont les ornements parfumés.
On arrose le tout d’un opulent rouge Epicuria, du domaine de la Zouina, issu de cabernet-sauvignon, mais avec un nez qui évoque la violette, et on achève avec des glaces et sorbets exquis au curcuma, à la menthe, à la rose, à l’amande, au chocolat ou à la vanille de Madagascar. Comme un moment de douceur dans un Paris étouffé par la chaleur.