Café Bouillu
« Paris 6e: Café Bouillu, café goûtu »
« Café bouillu, café foutu« , dit l’adage. Ici, ce serait davantage café goûtu. Benoist Kersulec qu’on a connu au Joe Carpa à Nantes et Fabrice Rialland, qui fut quinze ans durant sous-chef à l’hôtel Costes, se sont associés pour reprendre ce qui fut une crêperie gourmande assez chic, un bref temps conseillée par Olivier Roellinger (la Compagnie de Bretagne). Le lieu joue, sur trois niveaux, entre cave ludique, rez de chaussée comptoir, premier étage genre pub baroque la table en vogue.
Le service est gentil tout plein, quoiqu’un brin hésitant. Benoist, qui est le sosie de Christophe Ono-dit-Biot, l’auteur de « Plonger« , et le serveur barbu, qui ressemble comme un frère à Frédéric Beigbeder, vous donnent le sentiment d’être invités à un salon littéraire ou chez des amis lettrés. On goûte là une cuisine fraîche, faussement simple, raisonnablement facturée, avec ses quelques tics de mode bien digérés.
Carpaccio(s) en rafale avec la 2e assiette offerte (à la tapenade ou encore à la nantaise avec le fromage dit « curé nantais), steack tartare café bouillu bien assaisonné façon asiate, avant les tomates mozzarella aux variétés savoureuses ou l’oeuf mayo joliment revu, la mayonnaise entre blanc et jaune: bref, la partition est réussie. Comme cette glace chocolat avec sa crème fouettée et ses morceaux de »fondant de Marylou », qui est le cousin du fondant Baulois, dont Benoist est un ardent propagateur.
Les vins sont raisonnablement tarifés (joli rosé corse Terra Rossa issu de pressurage direct à 18 €) et l’ambiance est doucement complice.
bel établissement
belle équipe
de la cuisine luxueuse à prix abordable
un TOUT plein d’avenir grâce à TOUS …
tout cela semble bien appétissant.dans un décor classe; ingrédients nécessaires à la réussite.
bon courage; pas de doute çà va marcher